Josée Pellerin


La profondeur des champs.

22 septembre au 1 octobre, 2023

Produit Rien
6909 rue Marconi
Montréal, QC, H2S 3H5

vendredi à dimanche : 13h00 – 18h00

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photos: Paul Litherland

Ce projet inédit porte un regard oblique sur la notion de paysage, dans une approche in situ, là où perception visuelle et sonore se polarisent. Ce caractère empirique du processus, parfois dans un cadre de contraintes volontaires, me permet une observation fine des éléments et de leur sublime beauté, dans un contexte d’instabilité environnementale.

L’exposition se présente sous forme d’un triptyque où trois projets se font échos dans leur forme, leur propos et leur temporalité respectives. Vidéo, sons, et photographies altérées invitent à reconsidérer les codes de représentation du paysage naturel et urbain. Que ce soit par captations sur ou sous la surface de cours d’eau, ou en utilisant la matière liquide de ces derniers, ou encore en transcrivant le paysage sonore par le dessin, les sensibles sismographes tels l’œil, l’ouïe et la main qui ont arpenté des espaces physiques du Canada et du Japon, mettent en relief une réflexion sur les enjeux actuels de la splendeur fragile de la nature. 

En cette ère instable où les extrêmes climatiques font vivement appel à une politisation plus radicale, le fait d’adopter un angle poétique me semble une posture vitale pour s’immiscer dans l’épaisseur du discours et repenser la relation à notre environnement, en quête d’un certain ré-enchantement du regard.

L’artiste remercie Paul Smith pour l’aide au montage. 

La profondeur des champs

This project proposes a notion of landscape where I bring together visual and audible features in-situ.  Using a series of deliberate constraints, the process allows me to observe the elements and their sublime beauty in a context of environmental instability.

The exhibition takes the form of a triptych; three projects echo each other in their respective form, purpose and temporality. Through video, sound and altered photography, I invite the viewer to reconsider representations of natural and urban landscapes. Whether capturing images on or beneath the surface of water, or transcribing a soundscape through drawing, sensitive seismograph-like sensors such as the eye, the ear and the hand, that surveyed physical spaces of Canada and Japan focus a reflection on the current challenges of nature’s fragile splendor. 

Rediscovering wonder in these unstable times where climatic extremes call for a more radical politicization, adopting a poetic approach seems to me to be a vital disposition for probing discourse and for rethinking our relationship with our environment.

Josée Pellerin



PRODUIT RIEN – 6909 Rue Marconi, Montréal