Anne-Marie Giroux


DÉRIVES À LA DÉRIVE PHASE II

Du 6 au 16 avril 2023

Produit Rien
6909 rue Marconi
Montréal, QC, H2S 3H5

VERNISSAGE: SAMEDI 8 AVRIL, 12h – 18h

« of 2 »


Projet d’installation de l’artiste visuelle Anne-Marie Giroux

Est-il encore possible de donner un sens à la nature même de l’objet en art ? Est-il encore possible de se définir en tant qu’artiste et particulièrement en tant que femme artiste ? Suis-je en état de déviation incontrôlable ou suis-je simplement en train de me laisser porter là où le mouvement conduira ?
a-m.g. 2023

L’installation DÉRIVES À LA DÉRIVE PHASE II propose un questionnement sur la dérive humaine et artistique, une thématique qu’Anne-Marie Giroux explore depuis 2014. Posant à la fois un regard critique et moqueur sur la pertinence de l’essence même de l’objet en art, Anne-Marie Giroux questionne également la pertinence d’être artiste et particulièrement, la pertinence d’être femme artiste.

C’est durant le confinement Covid-19 du printemps 2020 que l’artiste entreprend la création de l’installation DÉRIVES À LA DÉRIVE PHASE II. Une des particularités du projet vient d’un désir de pousser plus loin les pratiques de la peinture et de la sculpture. Sur une période de trois mois, elle se met au défi de composer avec la matière environnante qui l’entoure dans son atelier, que ce soit avec les fragments de peinture à l’huile qui ont séché et qui se sont accumulés, les plâtres et les ciments créés pour des projets antérieurs, les matériaux et les objets qui se sont entassés dans l’atelier. Des « débris » qui, au fil des ans, sont devenus les représentants matériels de sa pratique artistique. En décembre 2020, durant le second confinement, elle profite également d’une résidence d’artiste, à la Galerie ERGA à Montréal, qui lui permet de peaufiner le travail et d’expérimenter in situ.

Composée d’œuvres en trois dimensions élaborées avec des médiums traditionnels ainsi que des matériaux trouvés et issus de la récupération, l’installation se présente telle une nature morte, tridimensionnelle, invoquant l’écho d’une mémoire fragmentée de multiples « autoportraits » de l’artiste et de son art, à la dérive. Une mise en espace poétique et minimaliste, faisant appel à ce qui a existé et ce qui existe encore, mais qui se fragilise.


Anne-Marie Giroux vit et travaille à Montréal. Détentrice d’un baccalauréat en beaux-arts de l’université Concordia et récipiendaire de plusieurs bourses (Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, Office National du Film du Canada, Prim Centre d’Artistes), Anne-Marie Giroux est une artiste visuelle indépendante qui a travaillé en danse contemporaine, sculpture-performance, film et vidéo d’art avant d’axer sa pratique sur les arts visuels. Sa démarche se concentre sur la création de projets qui se manifestent à travers la relation qu’elle cherche à établir entre les pratiques de la peinture, de la sculpture et de l’installation. Elle utilise à la fois des médiums traditionnels (huile, laque, crayon graphite, goudron, plâtre, ciment, bois, etc.) ainsi que des matériaux trouvés ou recyclés. Que ce soit sur papier, sur toile, sur bois, sur tout autre support physique ou sous forme tridimensionnelle, elle cherche à exploiter et à transformer le matériau brut par une approche intuitive et spontanée. Elle s’intéresse à l’expression poétique qui, en amont du travail pictural ou sculptural, lui permet de jeter les bases aux explorations formelles pour ensuite métamorphoser la matière. Elle cherche également à établir une corrélation entre [corps, matériau, objet, état d’être et mouvement]. Cela se révèle parfois à travers l’idée, la couleur, la texture ou l’architecture de l’œuvre. Ou encore à travers une émotion, un état d’être ou même à travers le titre de l’œuvre. Son travail fait partie de collections privées et publiques, notamment au MONA, Museum of New Art à Détroit. En 2019, elle est une des 52 finalistes, sélectionnés à travers le Canada, pour l’édition biennale du SALT SPRING NATIONAL ART PRIZE en Colombie-Britannique. Depuis 2013, elle participe à des expositions aux États-Unis, au Canada, en Suisse et en Corée du Sud. En 2021, elle est sélectionnée « Artist to Watch » par le magazine berlinois ARTCONNECT. En 2022, elle présente sa première exposition solo internationale au CICA Museum en Corée du Sud.

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DÉRIVE À LA DÉRIVE PHASE II [Drifts Drifting Phase II]
Installation project by visual artist ANNE-MARIE GIROUX

Is it still possible to make sense of the very nature of the object in art? Is it still possible to define oneself as an artist and particularly as a woman artist? Am I in a state of uncontrollable deviation or am I letting myself be carried where the movement will lead?
a-m.g. 2023

The installation project DÉRIVES À LA DÉRIVE PHASE II proposes a questioning of human and artistic drift, a theme that Anne-Marie Giroux has been exploring since 2014. Posing both a critical and mocking look at the relevance of the very essence of the object in art, Giroux also questions the relevance of being an artist and particularly the relevance of being a woman artist.

It was during the Covid-19 confinement of 2020 that the artist began the creation of the installation DÉRIVES À LA DÉRIVE PHASE II. One of the particularities of the project comes from a desire to push further the practices of painting and sculpture. Over a period of three months, she challenged herself to compose with the material surrounding her in her studio, whether it be with the fragments of oil paint that had dried and accumulated, the plaster and cement created for previous projects, or the materials and objects that had piled up in the studio; “debris” that, over the years, had become the physical material of her artistic practice. In December 2020, during the second confinement, she also took advantage of an artist’s residency, at the Galerie ERGA in Montréal, allowing her to refine the work and experiment in situ.

Composed of three-dimensional works elaborated with traditional media as well as found and recycled materials, the installation is presented as a three-dimensional still life, invoking the echo of a fragmented memory of multiple “self-portraits” of the artist and her art, adrift. A setting in space poetic and minimalist, appealing to what has existed and what still exists, but which is becoming more fragile.


Anne-Marie Giroux lives and works in Montréal. She holds a Bachelor of Fine Arts degree from Concordia University and has been awarded several grants (Canada Council for the Arts, Conseil des arts et des lettres du Québec, National Film Board of Canada, Prim Centre d’Artistes). Giroux is an independent visual artist who has worked in contemporary dance, sculpture-performance and film and video, before focusing her practice in the visual arts. Her work concentrates on the production of projects that manifest themselves through the relationship she seeks to establish between the practices of painting, sculpture and installation. She uses both traditional media (oil, lacquer, graphite pencil, tar, plaster, cement, wood, etc.) as well as found or recycled materials. Whether it is on paper, on canvas, on wood, on any other physical support, or in three-dimensional form, she seeks to exploit and transform the raw material by an intuitive and spontaneous approach. Giroux is interested in the poetic expression which, prior to the pictorial or sculptural work, enables her to lay the foundations for formal explorations to then metamorphose the matter. She also seeks to establish a correlation between [body, material, object, state of being and movement]. This is sometimes revealed through the idea, the color, the texture or the architecture of the work. Or through an emotion, a state of being, or even through the title of the work. Her work is part of private and public collections, including MONA, Museum of New Art in Detroit. In 2019, she was one of 52 finalists* selected from across Canada for the biennial SALT SPRING NATIONAL ART PRIZE in British Columbia. Since 2013, she has participated in exhibitions in the United States, Canada, Switzerland and South Korea. In 2021, she was selected “Artist to Watch” by the Berlin magazine ARTCONNECT. In 2022, she presented her first international solo exhibition at the CICA Museum in South Korea.



PRODUIT RIEN – 6909 Rue Marconi, Montréal