Œuvres sur papier / Works on Paper
21 au 29 mai 2022
Produit Rien
6909 rue Marconi
Montréal, QC, H2S 3H5
photos: Paul Litherland
Travailler sur papier fut primordial dans la pratique de John Fox tout au long de sa vie. Qu’il s’agisse de dessins au crayon dans un carnet de croquis ou de grands formats effectués à la craie ou au fusain, ou encore d’aquarelles ou d’estampes, le papier était un espace pour penser et explorer.
De la fin des années 70 au début des années 80, l’utilisation du collage et de l’acrylique témoignent de l’intensité de son regard et de son inventivité, tandis que le caractère physique et irréel des travaux abstraits sur papier façonne leur propre monde de lumière. Les images figuratives qui ont suivi proviennent de dessins et peintures de modèle à son atelier montréalais, ou de marches le long du canal Lachine et dans le sud du Maine.
Des décennies de séjours à Venise ont donné lieu à des croquis de lieux anonymes des quartiers du Cannaregio ou du Castello qui ont nourri les aquarelles réalisées dans la petite cuisine d’un appartement vénitien.
Les travaux sur papier de Fox sont autonomes; leurs espaces dégagés renforcent l’élégante impétuosité de la couleur et de la ligne. Leur transformation en de grands formats peints sur toile ne survenait qu’après une longue contemplation nourrie par son imagination.
Mais quelqu’ait été leur contenu, les travaux sur papier de Fox ont en commun son infaillible sens de ce qu’est l’art et de ce qu’il peut être.
Texte de commissaire : Sandra Paikowsky
Traduit de l’anglais par Francine Lalonde
Working on paper was essential to John’s life-long practice. From pencil drawings in his sketchbooks to larger chalk, charcoal and watercolour images, as well as etchings, paper was a place to think and explore.In his abstract works on paper from the later 1970s and early ’80s, collage and acrylic symbolize the intensity of his seeing and inventing. The physical and the illusory shape their own luminous world. The representational images that follow come from drawing and painting the model in his Montreal studio, and from walks along the nearby Lachine Canal or in southern Maine.Drawings of anonymous places in Cannaregio or Castello made from decades of visits to Venice might be translated into watercolours in the small kitchen of a Venetian apartment.
John’s works on paper are independent images: self-contained and self-defined. Their open space confirms his elegant ferocity of colour and line. If they evolved into larger paintings on canvas, it was only after long contemplation, aided and abetted by his imagination.
Whatever their content, John’s works on paper are bound together by his unfailing knowledge of what art is and what it can be.
Text: Sandra Paikowsky, Curator