Karen Trask and Paul Litherland


superVISION

8 au 18 décembre 2022

Produit Rien
6909 rue Marconi
Montréal, QC, H2S 3H5

vendredi, samedi, dimanche : 14h – 18h ou sur rendez-vous
VERNISSAGE : samedi 10 décembre, 14h – 18h

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Texte de John Hunting, 2022

superVISION est une exposition en duo de Paul Litherland et Karen Trask qui réunit des projections vidéo, des sculptures et des photographies.

La vidéo de Paul est composée d’images en mouvement de paysages qui ont été « scannés ». Ces images aux configurations variées ont été captées par un drone équipé d’une caméra vidéo. En invitant les spectateurs à scruter, à configurer puis reconfigurer à leur tour les machinations de ces images photographiques en mouvement, la géométrie qu’emprunte la composition vidéo de Paul souligne de quelle façon la photo oriente la vision – précisément « dans sa propre image » – en plus de témoigner du monde de lumière auquel toutes les caméras sont exposées. Cette duplicité a pour effet de brouiller les frontières entre le réel et l’image photographique.

La sculpture, la photographie et la vidéo d’une silhouette allongée dans un champ que présente Karen évoquent le corps de l’artiste perçu comme un site qui la relierait à un terroir primordial. Ici, le ralenti et le zoom photographique parlent moins des stratégies de fabrication de l’image que de notre dépendance à un monde que partagent les appareils photo avec tous les organismes vivants. Lâ, un plan large, que l’on pourrait qualifier de vue « amplifiée », fait place à à la proximité et au récit d’un corps solitaire qui est certes vulnérable, mais aussi redevable d’une abondance qu’il ne peut contrôler.

Traduction : Francine Lalonde

Text by John Hunting, 2022

superVISION is a duo exhibition by Paul Litherland and Karen Trask, comprised of video projections, sculpture and photography.

Paul’s video is composed of variously configured moving images of “scanned” landscapes, made by a drone fitted with a video camera. Inviting viewers to scan, to configure and to reconfigure the machinations of moving photographic images, the geometry of Paul’s video-composition not only underscores how the photographic steers vision – precisely “in its own image” – it also attests to the luminous world to which all cameras are exposed. This duplicity troubles the photographic and the visible itself.

Karen’s sculpture, photograph and video of a figure lying in a field attests to her body as a site of attachment to an elemental ground. Here slow motion and a photographic zoom speak less to the maneuvers of image making and more to a world dependence that cameras and all living things share. Here a wide shot, and we might say “overview”, gives way to the proximal and to the narrative of a lone body that is not only vulnerable but indebted to a fund it never oversees.

Karen Trask, Whose body?
Karen Trask, Whose body? photo: Paul Litherland
Paul Litherland, video still.
Paul Litherland, video still. photo: the artist


PRODUIT RIEN – 6909 Rue Marconi, Montréal